TRAVAUX DE PRINTEMPS AU CHÂTEAU DES SOURCES

La vigne reprend doucement vie en ces premiers beaux jours de printemps, et le cycle végétatif continue son chemin. À la période des pleurs, cet étonnant phénomène où la sève commence à circuler dans la plante et coule aux extrémités des sarments taillés pendant l’hiver, succède le débourrement !

Le long des sarments, on peut apercevoir, ici et là, des bourgeons, également appelés « yeux ». Le bourgeon se compose d’une enveloppe protectrice constituée pendant l’hiver. A son extrémité se trouve un coton protecteur qui présente un aspect laineux. Ainsi, cet aspect duveteux lui vaut le nom de  bourgeon « dans le coton ». Chaque bourgeon, pourtant si petit à l’œil nu, contient tout le devenir de la vigne. Il se compose en effet, d’un bourgeon principal, un bourgeon secondaire, les ébauches des grappes et des feuilles.

Après les pleurs donc et la cicatrisation des plaies de taille, le système circulatoire de la plante est sous tension. Cette tension , associée aux effets de l’humidité et des remontées des températures, provoquent un gonflement des bourgeons. Une pointe verte apparaît à l’extrémité des bourgeons. On parle alors du stade « pointe verte ». Mais les bourgeons finissent par se fendre et c’est enfin le débourrement qui intervient environ 20 à 35 jours après les pleurs.

Les écailles protectrices s’écartent et rejettent la « bourre », qui est la pousse très fine d’où émergeront les nouvelles feuilles. Chaque bourgeon va ainsi donner naissance à un nouveau sarment. Cependant, à ce stade, les bourgeons restent encore très fragiles. Au Château des Sources nous attendons la fin de la période de gel printanière dite des « Saints de Glace », environ mi mai, pour être complètement rassurés sur le devenir de la vigne.

À suivre…

Stephane Atthar